LA E-SANTÉ
ET SES IMPLICATIONS
GRADES a choisi de développer cette nouvelle thématique qui fait partie des axes de réflexion identifiés au sein de la MSH Paris-Saclay, et figure parmi les thèmes prioritaires fixés par le gouvernement dans la stratégie nationale de santé.
Il s’agira pour les membres du GRADES d’examiner les problématiques juridiques engendrées par ce qu’on appelle aujourd’hui «le Big Data», entraînant des conséquences nouvelles dans quatre domaines touchant la santé : l’administration des données (SNIIRAM/PMSI) ayant engendré en France la naissance du SNDM (Système national des données de santé) et de l’IDS (Institut national des données de santé), les soins, la recherche et enfin le « quantified-self ».
GRADES se propose de travailler ainsi sur le développement des objets de santé connectés. Cela englobe, entre autres, la question du statut et des régimes applicables à ces nouveaux produits, le point crucial de la cybersécurité des objets connectés, ainsi que la problématique de la multiplication des données personnelles de santé ainsi produites. Ces dernières sont devenues en effet un enjeu majeur, tant en termes de valorisation directe (accessibilité à des tiers, commercialisation des données), qu’indirecte (création ou personnalisation de biens ou services, ciblage publicitaire, etc.). De véritables marchés des données personnelles ont ainsi vu le jour, sans que les principaux producteurs de données (Internautes, possesseur de smartphone et autres outils connectés) n’en aient toujours conscience ou puissent en bénéficier réellement.
Les implications organisationnelles du développement de la e-santé et de la télémédecine seront également étudiées. En effet e-santé et télémédecine apparaissent comme un moyen de répondre notamment à un décalage croissant entre une demande de soins non programmés en hausse et une offre ambulatoire en voie de raréfaction.